L’entrepreneuriat attire de plus en plus les étudiants, en effet 50% des jeunes Français de 18 à 24 ans se disent intéressés par la création de leur propre entreprise s’ils en ont la possibilité.
Les facteurs clefs qui poussent les étudiants de la génération Z (1995-…) à créer leur propre entreprise sont multiples et comme le dit M. Robin, responsable de la formation du Master LEA Commerce International ALPI et professeur au sein de l’Université Rennes 2, “il n’y a pas besoin de rechercher un emploi car vous l’avez créé vous-même”.
Cependant, afin de mener à bien leurs projets, les étudiant(e)s-entrepreneurs ont besoin d’être soutenus car créer son entreprise tout en étant étudiant peut s´avérer difficile.
Un projet qui a besoin d’être soutenu… mais par qui ?
Face à cet engouement, le gouvernement a mis en place un statut d’étudiant-entrepreneur soutenu par les pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE) en partenariat avec les universités et écoles. Ce programme permet aux étudiants retenus de bénéficier d’une vraie aide et d’un suivi de leur projet (de la part de ces pôles et de leur université, du tuteur et des professeurs).
“J’ai découvert le programme d’étudiant entrepreneur grâce au responsable de ma formation actuelle et j’ai saisi ma chance.” (Émeraude)
Ce statut offre aux étudiants comme Lucie et Émeraude, étudiantes en master Commerce International au sein de l’Université de Rennes 2, un accompagnement tout au long de la création de leur projet.
Par ailleurs il existe un certain nombre d’aides financières à la disposition des étudiants :
- L’accompagnement Cré Jeune
- Le dispositif Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise ACRE (anciennement ACCRE)
- Le statut étudiant-entrepreneur
- Des aides de la ville ou de la région
Outre les aides financières citées ci-dessus, les Pepite permettent également aux étudiants de trouver des aides financières grâce à la mise en contact avec des investisseurs.
Deux exemples de projet bien concrets:
– Le premier est celui de Lucie, étudiante au sein de l’Université de Rennes 2 en première année de Master Commerce International spécialisé sur la zone d’Amérique latine et Péninsule ibérique. “créer mon agence de voyages spécialisée dans l’oenotourisme (tourisme du vin) et le tourisme dit gastronomique. Mon idée serait de proposer des séjours avec pour thématique principale le vin et la gastronomie et d’organiser des circuits personnalisés autour de cette thématique c’est-à-dire qu’il y aurait la possibilité de choisir la durée du séjour, le nombre de personnes, le type d’activités, le pays/la région… Une formule dite à la carte. Mon but avec mon projet est de promouvoir un tourisme authentique et responsable.”
– Le second projet est celui d’Emeraude, aussi étudiante au sein de l’Université de Rennes 2 en deuxième année de Master Commerce International spécialisé sur la zone d’Amérique latine et Péninsule ibérique. “Afin de développer les relations entre la France et l’Amérique latine, j’ai pour intention de créer un programme d’échanges scolaires pour les lycéens. Je pense que les années lycées permettent à chacun de construire sa propre identité, c’est une période importante durant laquelle il est nécessaire de s’ouvrir aux autres et au monde en général. Sans entrer dans les détails, je dirais que mon projet se base sur le développement personnel des jeunes à travers cette expérience à l’étranger. Dans un premier temps, je souhaite développer ce projet avec le Mexique puis, par la suite, avec plusieurs pays latino-américains.”
Un entrepreneur est souvent seul, afin de créer du lien et d’échanger sur des problématiques, des solutions existent.
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Networking
En effet comme pour beaucoup d’entrepreneurs, il est difficile de trouver des personnes avec qui partager ses idées et ses problématiques. C´est la raison pour laquelle il est primordial de faire partie d´Associations, de Business Clubs privés ou d´incubateurs pour pouvoir rencontrer des professionnels et s´inspirer d´expériences d´entrepreneurs. Pour combler cette solitude d´auto-entrepreneur il ne faut pas hésiter à intégrer des réseaux d´entrepreneurs où il sera facile d´échanger, de parler de son projet, de se faire conseiller et où les étudiants-entrepreneurs pourront peut-être même trouver des investisseurs ou des partenaires. Il existe en France un grand nombre d´Association, de Cercles ou de Clubs tels que Meetup, Initiative France ou encore Réseau Entreprendre qui permettent avant tout aux jeunes entrepreneurs de développer leur réseau et parvenir ainsi à la mise en oeuvre de leur projet entrepreunarial.
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Coworking
De plus, en tant qu´entrepreneur, travailler au sein d’un coworking peut s’avérer “stimulant” et facteur de “motivation et d’opportunités”. Il permet de rencontrer d´autres jeunes entrepreneurs désireux de lancer un projet et d´établir des échanges.
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Concours de startupers
Dans la même perspective de recherche d´investisseurs, il est possible de participer à des concours de startupers qui représentent une “Excellente opportunité pour s’entraîner à pitcher son projet mais aussi pour rencontrer de potentiels partenaires, investisseurs ou tout simplement d’autres porteurs de projet.”
Se lancer dans cette aventure en étant étudiant apporte énormément d’avantages.
“Cela est un véritable travail sur soi” qui permet à l’étudiant d’apprendre à se connaître professionnellement mais aussi personnellement. Les aptitudes d’un jeune étudiant dans la sphère technologique sont reconnues et dans le monde professionnel d’aujourd’hui il est important de maîtriser le digital.
Les étudiants-entrepreneurs disposent de nombreuses aides afin de mener à bien leur projet (citées ci-dessus). De plus, l’étudiant n’a “rien à perdre”, en début de vie professionnelle il dispose, en général, d’un patrimoine peu élevé.
De plus, la génération Z a tendance à avoir une plus grande ouverture d’esprit et ouverture sur des idées nouvelles qui permettent de trouver des solutions créatives et innovantes.
Un plus sur le CV
“Le processus de création ne s’arrête pas à l’aboutissement du projet”
Ce statut permet à l’étudiant de se forger une expérience qui sera gratifiée dans le futur par un recruteur même si son projet échoue. En effet, les qualités acquises lors de cette expérience sont valorisées par les recruteurs car cela demande un travail conséquant. De plus ce type d´expériences sont très valorisantes et recherchées par les recruteurs.
La plus grande crainte liée à la création d’une entreprise pour un étudiant est identique à celle de tout entrepreneur, le risque étant que le projet n’aboutisse pas. Et en tant qu’étudiant ce risque est d’autant plus élevé car l’expérience est un des facteurs de la réussite d’un entrepreneur.
Les étudiants en début de création d’entreprise ne disposent pas assez de hard skills, il est pour eux difficile “d’obtenir une garantie financière”.
Entreprendre avec une vision globale
Les étudiants-entrepreneurs préfèrent en général créer leur entreprise en France car il est difficile en tant qu’étudiant français de s’implanter directement à l’étranger tout en poursuivant leurs études. Cependant, certaines de ces start-ups ont une vision globale comme celle qu’est en train de créer Émeraude, son projet étant de “créer un programme d’échanges scolaires pour les lycéens” afin de développer les relations entre la France et l’Amérique latine.
Se lancer dans un pays étranger peut s´avérer compliqué en raison d´une part de la barrière de la langue et d´autre part de la culture ainsi qu’un certain manque de connaissance sur le marché en question. C’est pour cela que des entreprises telles que La Peña Business Club à Barcelone peuvent apporter une aide qui va au-delà de l’aide financière.
La Peña ouvre ses portes à de jeunes entrepreneurs en leur permettant de bneficier de tarifs préférentiels lorsqu´il s´agit d´une création d´entreprise, des tarifs spécifiques au cas par cas. S´intégrer dans le Club c´est avoir la possibilité de cotoyer des chefs d´entreprises d´expérience qui pourront sur le projet apporter leur expertise et leurs conseils voire de les aider à trouver les premiers investisseurs.
Salma Assbai